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« Souvent, dans l’être obscur
Habite un Dieu caché,
Et comme un œil naissant
Couvert par ses paupières,
Un pur Esprit s’accroît
Sous l’écorce des pierres… »
LES ANGES… QUI SONT-ILS ?…
Il y a quelques milliers d’années, l’homme s’est coupé de sa nature spirituelle.
Peut-être même l'y a-t'on un peu aidé...
Il a quitté la Grâce dans laquelle il vivait depuis la nuit des Temps…
Depuis, il cherche confusément à retrouver le chemin qui le ramène à lui-même.
Ainsi en témoigne cette vieille légende indienne :
« Au commencement tous les hommes étaient des dieux.
Hélas ils usèrent de leur divinité à n'importe quelles fins.
Aussi, Brahmâ, le maître des dieux, décida de leur retirer ce pouvoir divin et de le cacher à un endroit où il leur serait impossible de le retrouver.
Un grand problème se posa alors à lui:Où trouver une cachette que personne ne soupçonnerait ?
Il convoqua les dieux mineurs autour d'un conseil secret pour tenter de résoudre ce problème.Ceux-ci proposèrent :
"Enterrons la divinité de l'homme dans la terre, aucun humain ne la trouvera."Mais Brahmâ répondit : "Non, cela ne suffit pas, car si l'homme creuse il la trouvera."
Alors les dieux répliquèrent : "Dans ce cas, jetons la divinité dans le plus profond des océans."
Mais Brahmâ répondit à nouveau : "Non, il est certain qu'un jour,l'homme explorera
les profondeurs de tous les océans et toutes les mers, et il finira par la trouver..."
Alors les dieux mineurs conclurent : "Nous ne savons pas où la cachercar il nous semble qu'aucun endroit ne résistera à la curiosité humaine.
L'homme va chercher dans tous les coins et recoins de la planète, jusqu'à ce qu'il trouve:
il ne peut vivre sans cette âme."
Alors Brahmâ dit : "Voici ce que nous ferons de la divinité de l'homme :nous la cacherons au plus profond de lui-même, car c'est le seul endroit
où il ne pensera jamais à chercher. Ainsi cette âme habitera l'homme et le guidera."
Ainsi, l’existence humaine aurait pour seul objet de trouver et de suivre
les petits cailloux blancs qui nous ramènent chez nous…
« Une chaumière
Aux murs de lierre
Où les pierres sont de Lumière
Où les sabliers sont couchés
Où les Anges viennent nicher
Et au fond du jardin
Une porte de verre
S’ouvre…Sur l’Univers »
Nous déployons beaucoup d’énergie à devenir ce que nous sommes déjà…
Mais si nous consacrions la moitié de l’attention que nous accordons au monde imaginaire
qui nous entoure et que nous prenons pour la réalité, à l’ « écoute intérieure »,
la bienheureuse évidence de notre nature angélique nous apparaîtrait…
Le Mythe de la caverne de Platon est la plus belle illustration de cette fascination
qui nous masque la Réalité lumineuse, notre héritage légitime…
Quel dommage de déployer tant de courage à tenter de résoudre des problèmes
nés de notre imagination, alors qu’il suffirait de tourner la tête pour qu’ils se volatilisent…
Et cela ne consiste pas à se mettre la tête dans le sable,
mais bien de l’en retirer…
Il est vrai que ce monde fait tout ce qu’il peut pour avoir l’air réel, mais nous sommes
désormais assez lucides pour savoir que les deux mains qui opposent sous nos yeux
Guignol et le Gendarme appartiennent à la même personne…
Il ne tient qu’à chacun de nous d’être dupe ou pas…
Dès lors que l’on sépare une Réalité unique en deux parties que l’on oppose,
on crée un monde conflictuel, tel que nous le connaissons…
La sensation d’impuissance face à l’infinie diversité des problèmes et des drames
du monde des humains nous contraint à nous préoccuper de notre petit périmètre,
dans lequel nous ressentons dès lors le monde comme hostile…
Nous sommes tentés de penser que le secours doit, comme le danger,
nous venir de l’extérieur.
Dans la Grâce qui, même s’il est difficile de s’en souvenir, est notre nature véritable,
ces problèmes et ces dangers n’existent tout simplement pas.
Ces derniers se nourrissent de l’attention que nous leur accordons.
Ils n’existent qu’avec notre consentement et tant que prévaut en nous
l’illusion de notre impuissance.
La Prophétie des Andes nous invite à nous relier à la Source d’Energie primordiale,
qui se donne sans limite, plutôt que de nous voler mutuellement le peu dont nous disposons.
En oubliant notre dimension véritable, nous avons inventé la solitude
et nous sommons l’ « autre » d’y remédier.
Et plus grande est notre immaturité relationnelle,
plus nos stratégies pour capter l’énergie de l’autre sont perverses…
Il suffit d’observer la circulation de l’énergie « argent » pour prendre
la mesure du grotesque de notre situation.
D’énormes caillots se sont formés, empêchant la libre circulation de cette énergie vitale,
et asphyxiant l’organisme entier.
Et non seulement nous y consentons, mais ces richesses sont produites
par ceux-là mêmes qui en sont privés.
Ce sont eux qui exercent le véritable pouvoir.
Ils n’ont que le tort de s’en laisser déposséder.
L’homme n’est pas un prédateur dans l’âme.
Ce sont les circonstances qui altèrent son comportement.
Dans son livre : « Les Dernières heures du Soleil ancestral »,
Thom Hartmann nous enseigne que l’espèce humaine a vécu pendant plusieurs
centaines de millénaires en parfaite harmonie avec son environnement.
Et nos cultures nous désignent comme « préhistoriques » ou « primitives »
ces sociétés qui vivaient en parfaite intelligence avec le monde qui les entourait
et qu’ils portaient en eux.
Si l’on doit entendre par « préhistorique », le monde d’avant que l’homme
n’écrive l’histoire de la folie qui l’a pris, le terme est approprié…
Quant à « primitif », seule l’arrogance de nos civilisations a pu dévoyer
le sens de ce terme,pour induire une nuance péjorative qui nous conforte
dans une illusion de supériorité…
Il serait imprudent de juger la nature humaine en ne se fondant que
sur ce court épisode de « folie » que nous traversons,
car le pire des dangers que nous courons serait de se laisser convaincre
que c’est là notre nature…
Mais sans doute cette folie était-elle nécessaire…Une parabole bouddhiste nous dit :
« Au début, là où il y a une montagne, l’homme simple voit une montagne.
Puis, là où il y a une montagne, chacun voit une chose différente.
Enfin, là où il y a une montagne, l’homme sage revoit une montagne… »
Il est probable que la « perte » de la Grâce était inéluctable,
car l’homme était voué à en mesurer la valeur en la perdant.
Son Destin est de traverser la folie pour « revoir la Montagne »…
Il est convenu dans nos sociétés malades de considérer l’intérêt pour les
choses « surnaturelles » comme infantile, et indigne de notre culture scientifique.
La vision « cartésienne » est d’autant plus saugrenue de nos jours,
que l’on peut soupçonner Descartes lui-même de ne pas toujours l’avoir partagée.
C’est une chose de s’arracher aux superstitions pour acquérir
une certaine liberté intellectuelle, encore faut-il ne pas utiliser
cette liberté retrouvée pour forger de nouvelles chaînes.
Une ornière peut en cacher une autre…
Les physiciens sont pourtant aux premières loges pour observer le merveilleux,
et c’est faire offense à leur génie que de se faire plus royalistes que le Roi.
Dans leur livre : « L’Homme Superlumineux », le Professeur Régis Dutheil et sa fille,
Brigitte Dutheil nous donnent à penser que la Science a pour vertu principale
de redécouvrir ce que les grands mystiques nous enseignent, et cela à l’usage
de notre hémisphère gauche qui n’entend que les choses rationnelles.
Chacun de nous a désormais le pouvoir de réconcilier en lui-même,
ces deux vieux ennemis que sont Science et Religion, en donnant à ses
deux hémisphères cérébraux la nourriture qu’ils réclament…
Donner préséance à l’un ou à l’autre est le plus sûr moyen de convoquer
le chaos dans nos vies…
On trouve une belle illustration de ce conflit dans le livre de Dan Brown :
« Anges et Démons », qui nous montre comment une « réalité »
peut se substituer à une autre, et comment nos civilisations orgueilleuses
sont le produit de subtils escamotages,
comme il l’avait déjà suggéré dans le « Da Vinci Code ».
RELATIONS AVEC L’ANGE
Il semblerait que l’Ange soit la part de nous qui est déjà dans la Lumière.
Pour établir une véritable relation avec lui, il faut tenter de voir le monde à travers ses yeux.
Tant que nos préoccupations ne sont que de nature concrète,
la collaboration avec lui reste difficile.
Le but que poursuit notre Ange est de rétablir l’unité entre lui et nous…
Si nous le laissons nous inspirer, il exauce des souhaits que nous n’avions même pas
songé à exprimer, car le « bien » qu’il nous veut dépasse notre entendement.
Mais si nous n’attendons de lui que des choses qui nous confortent
dans notre aveuglement et notre égocentrisme, il peut être amené à provoquer
dans nos vies des évènements que nous jugeons pénibles,
alors qu’ils n’ont pour vocation que de nous remettre sur notre chemin.
Dans son livre « Le Guerrier pacifique », Dan Millman nous raconte
une petite histoire que je cite de mémoire :
Un fermier possédait un cheval qui l’aidait pour les travaux de sa ferme.
Or, un jour, ce cheval disparaît, laissant le fermier réduit à ses seules forces.
Ses voisins, apprenant la nouvelle s’écrient :
« Quelle malchance…Comment vas-tu faire à présent, pour les travaux de ta ferme ?
Ce à quoi l’homme répond : « Chance…Malchance…Qui peut dire ?…
En effet, le cheval revient avec une jument sauvage, et les voisins s’exclament :
« Quelle chance, te voilà avec deux chevaux à présent »
Mais l’homme s’obstine : « Chance…Malchance…Qui peut dire ?…
Il n’a pas tort car en dressant la jument, son fils se prend une ruade
qui lui brise la jambe…
Et les voisins de redire : « Quelle malchance…Comment vas-tu faire
sans ton fils pour rentrer les moissons ?… »
Le fermier, imperturbable: « Chance…Malchance…Qui peut dire ?…
Effectivement, l’armée passe alors dans les villages pour recruter
tous les hommes jeunes et valides et les emmener faire sa guerre…
Et les voisins s’exclament :
« Quelle chance tu as qu’ils t’aient laissé ton fils… »
Je vous épargne pour cette fois la réponse de notre fermier philosophe…
Les voies qu’empruntent les Anges pour nous ramener chez nous
nous restent impénétrables aussi longtemps que nous conservons
une vision binaire et simpliste du monde…
Attribuer aux Anges les évènements favorables de notre vie,
et aux mauvais génies les choses plus pénibles est aussi puéril que de crier
pour prévenir Guignol que le Gendarme arrive avec son bâton…
Mais nous pouvons sans doute éviter beaucoup de désagréments
en prêtant l’oreille à la petite voix qui nous parle de l’intérieur.
L’Ange nous donne d’une main les choses agréables et de l’autre
les choses plus déplaisantes…
Mais il nous aime d’un seul Cœur…
Il ne souhaite pas uniquement nous fournir le poisson,
mais veut nous apprendre à pêcher…
(Ne le répétez pas à votre curé…)
Il veut que nous nous souvenions que nous sommes Lui…
Que les prodiges qu’il peut accomplir, nous le pouvons aussi…
Que la Paix profonde dans laquelle il baigne est aussi la nôtre…
…
Tags : qu’il, homme, chose, cas, l’homme
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Commentaires
Ce texte est magnifique.
Un grand Merci.
Au plaisir,
Bernadette M