• Le chemin vicinal était encore juste derrière lui, et pourtant les quelques pas qui l'en séparaient semblaient l'avoir mené au bout du monde.

    Il eut l'envie de retourner en arrière, sur ce chemin qui allait se jeter en contrebas dans la départementale. Il n'avait pas eu peur, tant qu'il avait senti l'asphalte sous ses pas. Il était sur l'un des innombrables vaisseaux capillaires du monde qui tous étaient reliés entre eux et le  reliaient à ses semblables.

    Mais ces quelques pas hors du chemin l'avaient soustrait au monde des hommes.

    Et soudain, il avait peur. Il lui semblait que le sentier qu'il foulait n'avait pas vu un homme depuis des siècles.

    Et il préférait ne pas penser à ce qui avait pu amener un homme en cet endroit dans ces temps obscurs.

    Son époque pourtant si tapageuse et rationaliste, n'avait pas osé se glisser sous les frondaisons inquiétantes de ce sentier obscur.

    Même l'araignée électrique et téléphonique n'avait pas tissé sa toile jusqu'ici.

    Il se retourna pour s’assurer que le chemin était toujours là.

    Mais, même dans le crépuscule blafard, il put encore l'apercevoir à la lueur indécise de l'éclairage communal.

    Il sourit en remontant le col de son imperméable et se remit en marche.

    Il n'eut que quelques pas à faire pour tourner au coin d'un buisson, et c'est alors qu'il la vit.

    L'énorme bâtisse formait un cube d'un noir profond sur le ciel bas, bien que la nuit fut maintenant tout à fait tombée.

    On eut dit que sa façade borgne absorbait la lumière.

    Cela ressemblait plus à un bloc de pierre géant qu'à une maison et il prit à espérer qu'il n'en trouverait pas la porte, et pourrait ainsi repartir sans demander son reste.

    Il avait souvent vu cette maison du chemin car il habitait ce village depuis son enfance,  mais même en plein jour,  il n'avait jamais pu la regarder sans frissonner.

    Ses murs de pierre luisante semblaient frémir de colère sous la caresse du soleil, comme un vampire à la vue d'un crucifix, et se cachaient le plus souvent à l'ombre des arbres du parc. Il courait bon nombre d'histoires sur cette maison dans le village. On ne savait de quand elle datait. Les plus anciens l'avaient toujours connue et personne n'y entrait ni n'en sortait. Curieusement, la mairie lui avait attribué un numéro, lorsqu'elle avait réorganisé les rues de la commune. Peut être était-ce pour conjurer le sort, mais lorsqu'ils s'étaient aperçus qu'elle porterait le numéro 13, certains des membres du conseil municipal proposèrent de commencer le numérotage à l'autre bout de la rue. Mais même en commençant à l'autre bout, elle était toujours la treizième maison. Aussi le garde champêtre fabriqua-t-il lui même le poteau sur lequel figurait ce numéro, et le planta-t-il prudemment juste à l'entrée du sentier.

    Une maison sans fenêtre disait-on, ce n'est pas une maison…

    Et les commères se signaient lorsqu'elles devaient passer devant au crépuscule.

    Il est vrai que si quelqu'un habitait derrière ces murs, il devait être plus qu'étrange.

    En effet, il comprenait que l'on puisse éprouver le besoin de vivre à l'écart du monde des hommes.

    Lui même vivait en lisière de forêt et ne recherchait pas la compagnie bourdonnante de ses voisins.

    Mais cette maison ne se protégeait pas seulement des hommes. Elle était fermée au monde. Aux oiseaux, à la lumière, et jusqu'aux arbres de son propre parc.

    De toute sa masse de pierre , cette maison refusait la vie.

    Il la regardait, et son cœur se serra comme s'il se fut trouvé pris entre les énormes moellons de ses murs sans yeux.

    Il n'était plus très sûr de vouloir répondre à l'étrange invitation qui l'avait amené, en ce soir de décembre, devant ce bloc de pierre.

    Sa main chercha dans sa poche gauche la feuille de papier pliée qu’il avait reçue quelques jours plus tôt, comme pour vérifier qu'il n'avait pas rêvé.

    Il l'avait apportée pour justifier auprès de ses hôtes, l'incongruité de sa visite, comme si ces derniers pouvaient s'étonner de leur propre initiative.

    Ses doigts palpaient machinalement le papier parcheminé.

    L'écriture élégante et le contenu, jusqu'à la plume et l'encre de jais, tout ressemblait à cette maison, et en même temps, sonnait faux.

    Son mystérieux correspondant n'avait bien sur pas signé sa lettre, mais cela paraissait presque normal.

    Elle ne contenait que ces quelques mots :

    « Ami, nous n'ignorons pas ce que vous savez. Nous savons ce que vous ignorez.    Fomalhaut entre en Verseau. Vous êtes prêt  »

    Le mystérieux auteur de ces phrases sibyllines finissait en précisant les modalités du rendez- vous.

    Mais maintenant qu'il était là il se demandait comment diable il allait pouvoir entrer. Il n'eut pas été étonné que les étranges habitants de cette maison passent à travers les murs, si tant est que quelque chose les appelle à l'extérieur.

    Il rassembla son courage et décida de faire le tour de la bâtisse. Peut être une porte s'ouvrait-elle sur la façade arrière.

    Sa curiosité et son courage l'avaient quitté, et il n'était mu que par l'impérieux désir de ne pas laisser la lâcheté et la terreur qu'il sentait sourdre en lui, s'inscrire dans la réalité de la vie.

    Il savait qu'il y avait quelque de lâche en lui, mais il était toujours parvenu à l'empêcher de se manifester et d'imprimer sur son front, son sceau diffamant.

    La partie de lui même qui n'était pas engagée dans ce combat intérieur, scrutait la paroi humide, à la lueur d'une lampe de poche. Une brume fantomatique montait du sol sans herbe et dansait dans le faisceau de lumière, comme un serpent fasciné.

    Mais nulle part il ne trouva de porte ni de fenêtre. Sa partie lâche en était soulagée, mais sa curiosité sortait de sa torpeur. Il décida de refaire un tour et s'arrêta un moment pour regarder la façade arrière. Il promenait sa lampe comme un pinceau de lumière sur le mur et tentait de réfléchir quand le clocher du village sonna les douze coups de minuit. Il sursauta. Même si la cloche semblait lui parvenir de très loin, bien que l'église ne fût pas à plus d'un kilomètre, elle lui rappelait qu'il  était  encore de ce côté-ci du monde.

    Avant qu’elle n’ait sonné le dernier coup, il se rappela aussi que c'était l'heure de son rendez- vous.

    La brume n'avait pas encore digéré l'écho du dernier coup lorsqu'il entendit un bruit, comme celui d'une pierre que l'on roule. Il balaya le mur de sa lampe et l'arrêta au centre. Une porte s'y dessinait, là où un pan de mur pivotait.

    Son cœur s'arrêta soudain. Puis il repartit à une vitesse folle. Il sentait que sa lâcheté tentait de soudoyer son corps pour qu'il s'enfuie à toutes jambes. Alors il prit une profonde inspiration et s'avança vers la porte. Il luttait pour ne pas argumenter contre les raisonnements pathétiques que lui criait la petite voix pitoyable au fond de lui.

    Il n'hésita qu'une seconde devant la poterne, se baissa et s'y engagea.

     

    Il dut descendre sept marches de pierre luisante avant de parvenir à un couloir. Il essayait d'en distinguer les contours quand il entendit derrière lui, la porte qui se refermait.

     

     

    Il eut à peine le temps de se retourner et de braquer sa lampe, qu’elle s'éteignit, le laissant dans une épaisse obscurité. Sa lâcheté triomphait, lui rappelant ses conseils, d'une voix hystérique et tentant de lui dérober ses jambes.

    Pour lui résister, il s'exclama soudain : « Y'a quelqu'un ? »

    Mais sa voix lui fit peur. Elle n'avait pas porté à plus de dix centimètres de son visage. Il tendit les mains en avant. Elles ne rencontrèrent que le vide. Un vide moite et épais.

    Il se prenait à regretter de ne pas être assez lâche pour s'évanouir, sombrer dans les mêmes ténèbres mais en en perdant la conscience. Alors, sa lâcheté renonça. Et dans le silence qui se fit en lui, il entendit soudain la voix. Une voix douce et apaisante.

    Elle lui semblait aussi familière que celle qui s'était tue, bien qu’il n'ait pas le souvenir de l'avoir jamais entendue. C'était celle d'un vieux compagnon et c'était en même temps lui- même.

    C'était l'ami qui jouait avec lui dans ses rêves et c'était en même temps son corps de rêve, avec lequel il explorait la magie des mondes.

    Il aurait voulu s'abandonner à la paix qui l'avait envahi, mais la voix l'enjoignait à avancer.

    Il fit un pas en avant, en tendant les mains devant lui. Et son appréhension le reprit. Il sentait que l'Ami l'avait de nouveau laissé seul. Mais quelque chose lui disait que c'était sans plus de malveillance que lorsque les parents lâchent l'enfant, pour que ses pas lui appartiennent. Et c'est comme un enfant qu'il s'avança dans les ténèbres, d'un pas prudent et mal assuré.

    Sans l'entendre vraiment, il sentait l'Ami qui l'encourageait, pendant que tout ce qu'il avait connu de lui même jusqu'à présent était plongé dans la consternation et la terreur.

    Il ressentait douloureusement l'ambiguïté de son être, arène fabuleuse où coexistait l'inconciliable, et l'atrophie de ses sens qui ne lui révélaient qu'une réalité tronquée, incohérente.

    Mais ces ténèbres qui l'entouraient n'étaient-elles pas le tableau noir sur lequel s'inscrirait la Vérité, en lettres de lumière. Il sentait que sa conscience familière vacillait, tentait de se raccrocher à une perception, mais glissait sur les ténèbres et le silence.

    Elle voulait s'occuper dans un inventaire des symptômes de son existence, l'enjoignant de palper son propre corps ou d'écouter se respiration, la suppliant de lui parler.

    Mais il ne l'écoutait pas. Il refusait farouchement de l'accompagner dans ses évocations du passé.

    Elle brandissait ses armes secrètes, tentait de le relier à l'image restrictive qu'elle lui avait donnée de lui même. Mais il la refusait de toutes ses forces. Il voulait donner leurs chances aux ténèbres, les laisser vierges de toute souillure et s'abandonner à cet autre qui l'appelait en silence, et qui était Lui.

    Il se sentait appeler l'imposteur qui l'habitait vers sa révélation.

    Le masque allait tomber.

    Avancer. C'était maintenant l'imposteur qui le suppliait d'avancer.

    Mais il avait compris. Marcher, c'était sentir son corps, c'était redonner vie à l’illusion.

    Il s'y refusa et resta debout,  relâchant tous ses muscles, renonçant à rechercher une autre perception que celle du néant.

    Il concentra son attention sur le vide. Sa respiration se fit calme, et il l'oublia. Son corps lui semblait léger, sans substance et la sensation du contact de ses pieds avec le sol s'estompait.

    Une étrange torpeur engourdissait son esprit. Soudain, il sentit que quelque chose changeait, le rideau de ténèbres avait frémi, et il comprit qu'il allait se lever sur une révélation prodigieuse.

    Nooooonnnn !!!

    Il avait accordé un millième de seconde d'attention à l'agonie de son mental, et il l'avait happé dans un tourbillon de pensées triomphantes.

     - C'est comme les yeux de méduse

    -Surtout ne pas les regarder.

    -Mental, menteur.

    -Tiens je n'avais jamais remarqué que l'étymologie était la même.

    -Il ne peut pas se vexer de mes jugements sur lui.

    -Tout ce qu'il demande c'est de me distraire de…

    -Il veut bien m'aider à la recherche de la Vérité du moment que je ne la sens pas.

    -Image : Ma femme qui dort.

    -Elle ne sait pas que je suis ici.

    -Les enfants dorment aussi.

    -Si tu ne tires pas ton corps d'ici ils seront orphelins.

    -Laisse-moi, ils n'existent pas !

    -Tout ce qui commence ou finit n'existe pas.

    -Seul l'Eternel existe.

    -Tu m'as laissé le comprendre, laisse-moi le vivre à présent.

    -Mais tu ne comprends pas que c'est ma mort !!!

    -Alors meurs !

    -Il faudra me vaincre pour cela et si je meurs tu mourras aussi.

    -Non, non ! C'est maintenant que je suis mort.

    -Tu ne veux pas que je franchisse le voile parce que tu ne peux pas me suivre au delà.

    -C'est toi qui as peur de mourir.

    -Moi je suis prêt à me dépouiller de moi même.

    -Tu ne le feras pas, je t'en empêcherai.

    -Je le ferai.

    -Image : Mon corps dans un tombeau de pierre.

    -Toute la bâtisse est un bloc de pierre et je suis dans son seul orifice de quelques mètres cube… L'air s'empoisonne.

    -Je suis prisonnier de mon corps.

    -Nausée.

    -Surtout ne pas penser.

    - Aidez-moi !!!

    -Ce combat et le tien.

    -Tu es seul

    -Qui es-tu toi qui me dis que je suis seul.

    -Toi-même bien sur.

    -Moi-même.

    -Oh mon dieu je raisonne.

    -AH AH AH  tu vois bien !

    -Faire le silence ne pas l'écouter ne pas lui répondre.

     -Tu… ASSEZ !!!

     

    … Le silence retomba dans sa tête. Il devait résister à l'envie de chercher à comprendre, de s'apitoyer sur lui même ou de défier la puissante intelligence qui l'habitait. L'être qu'il combattait puisait son énergie dans la même source que lui même. La victoire était impossible.

    -Pire, la défaite l'était aussi.

    -Aucune issue!

    -Il ne restait qu'à dissoudre le champ de bataille.

    Cette démonstration ne se verbalisa pas dans son esprit. Seule la conclusion s'imposa. Silence…

    Une force s'éveilla dans les tréfonds de son être. Son mental esquissa un mouvement et fut paralysé.

     Il ne le sut pas.

     Cela fut, tout simplement.

    Il sentit quelque chose se former quelque part en lui et se mettre à grandir.

    Cela montait maintenant d'une manière irrépressible. Il n'y avait plus rien en lui pour l'arrêter, mais plus rien non plus pour s'en effrayer.

    La vague montait … Tout ce qu'il connaissait de lui jusqu'alors ne l'aurait pas supporté.

    Mais son corps ne se débattait pas et il n'y avait nulle peur en lui.

    C'était fantastique. Il ne savait ce qui en cet instant le rendait le plus heureux, de l'orgasme qui montait dans tous ses corps ou de la sérénité avec laquelle il contemplait  cet effrayant raz de marée qui semblait nettoyer ses cellules de tout souvenir, de toute habitude.

    Sa sensation de respirer s'était atténuée jusqu'à disparaître.

    Bien qu'il ne sût pas ce qu'elle emplissait, il sentait que la vague atteignait maintenant l'équivalent de sa gorge et qu'il en serait bientôt submergé. Et soudain il comprit. La vague atteignait maintenant ses lèvres intangibles.

     C'était donc cela : Il était en train de mourir !

    Et c'était merveilleux.

     Il le savait de toute éternité.

     Il était mort mille fois déjà. Et mille fois, il était redescendu dans l'une des cellules de son corps immense et s'y était oublié, comme l'artiste oublie la cathédrale pour s'absorber dans la finition de l'une des innombrables sculptures qui en ornent le porche.

    Enfin, il sentait qu'il venait d'achever la dernière statue. Le dernier éclat en sautait sous ses yeux émerveillés. Il allait pouvoir reculer et contempler cette cathédrale qu'il avait mis des éons à façonner, passer en revue les milliers de statuettes avec lesquelles il s'était confondu et desquelles la mort avait dû mille fois l'arracher, comme on éloigne un ami de la tombe d'un être cher.

    Enfin, il était entièrement submergé…

     Mon Dieu ! Non, son mental n'aurait pas pu venir jusqu'ici, avec ses pauvres mots. Il aurait tout gâché.

    C'était comme si l'Univers avait soudain éclaté en un chant de triomphe.

    Des millions d'êtres invisibles l'entouraient, palpitant d'amour et  il vit soudain l'un d'entre eux s'avancer vers lui.

    Son corps était de la lumière vivante et l'Univers entier tenait dans son regard. Sa présence était une récompense justifiant à elle seule toutes les souffrances, toutes les nuits traversées.

    C'était Lui et les autres tout à la fois. C'était le Dieu tant recherché, tant désiré.

    C'était l'Ami…

    Il pouvait embrasser ses millions de visages d'un seul regard. Il l'avait croisé mille fois sans le reconnaître dans la brume de ses existences passées.

    Dans ses yeux brûlants d'amour, tous les mystères de l'Univers se transmutaient en autant de merveilleuses évidences.

    Il ne ressentait plus aucun désir, hors celui que cet instant prodigieux ne finisse jamais, et pourtant, il sentait aussi que c'était en cet instant que sa vie commençait  vraiment.

    Jamais plus il ne connaîtrait l'oubli. La Demeure de Dieu lui serait toujours ouverte désormais.

    Pourtant, il lisait dans les yeux de l'Ami qu'il allait repartir, que la partie qu'il avait jouée et gagnée devait être parachevée pour son plus grand bonheur et celui de tous ceux qu'il rencontrerait.

    Son corps n'était pas mort. Il pouvait le réinvestir pour accomplir la merveilleuse mission qui lui était assignée. L' « usurpateur » qui l'habitait auparavant avec lui et qui l'avait aidé à grandir, le lui avait abandonné et ce corps lui apparaissait à présent comme l'un des dons les plus miraculeux de Dieu.

    Ici, le temps n'existait pas. Les choses se mesuraient en intensité, si tant est que l'on ait envie de les mesurer.

    Aussi après un séjour d'une intensité indicible, il redescendit dans son corps, mais sans perdre ses amis ni sa conscience, simplement comme on passe d'une pièce à l'autre, libre d'aller et de venir.

    Son corps lui parut merveilleusement confortable. Lui aussi avait subi une transformation et pouvait supporter la vibration très pure qu'il émettait à présent. Il en apprécia avec délice l'élasticité et la douceur, ressentant la myriade de vies joyeuses qui le constituait, pouvant à loisir y descendre, et communier avec chaque cellule.

    Mais le comble de sa joie, était que,  partout où il posait les yeux, il retrouvait le regard de l'Ami qui lui souriait.

    Il se leva, gravit les sept marches d'or jusqu'à la porte qui s'ouvrit devant lui.

    Et la nature explosa devant ses yeux éblouis. Le soleil éclaboussait le matin de tous ses feux et les arbres, les fleurs et les oiseaux dédiaient une nouvelle symphonie à la vie, mariant les sept notes et les sept couleurs à l'infini.

    Son premier matin. Son premier vrai matin. Il lui semblait que cette cave qu'il venait de quitter était sa chrysalide, et qu'il sortait d’un long sommeil.

    Alors, il se mit en route vers sa maison, vers les premiers êtres dont il allait illuminer l'existence.

    Avant de quitter le sentier, il se retourna une dernière fois et remercia des yeux la pyramide d'or qui avait été la matrice de sa métamorphose…

     

     

     

     


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